Un Pink Floyd a fait planer le Grand Rex
Grand Rex, Paris II
e
, 23 heures.
L'exercice aurait pu être périlleux. Pour son retour sur scène, hier soir au Grand Rex, David
Gilmour avait choisi de donner deux concerts en un : une première partie composée de l'intégralité
de son nouveau disque solo, une seconde où le leader de Pink Floyd, qui vient de fêter ses 60
ans, piochait dans le gargantuesque répertoire de son groupe. En pareilles circonstances, on
écoute poliment d'abord en attendant les bons vieux classiques, sauf quand le musicien en question
arrive avec un bon album en poche. C'est plutôt le cas de « On an Island »*, disponible depuis
quelques jours.
Une discographie
de légende
Pendant une heure, le Grand Rex
est donc resté sous le charme de ses dix nouvelles chansons. On se laissait envoûter par la
mélodie aérienne de « The Blue », violenter par le rock oppressant de « Take a Breath » ou séduire
par l'intimité acoustique de « Smile ». Sans parler des morceaux de bravoure de David Gilmour
à la guitare ou même au saxophone pour « Red Sky at Night ». Pas la peine d'en rajouter : à
peine quelques mots en français et une présentation en règle de ses musiciens, dont Richard
Wright, le clavier du Pink Floyd, longuement ovationné.
Après vingt minutes d'entracte, il suffisait
de se laisser embarquer dans une discographie de légende. Dès les premiers accords de « Shine
on You Crazy Diamond », le Grand Rex retenait son souffle pour dix minutes de nostalgie pure
destinées à un parterre de quadras et quinquas avertis. Des frissons traversaient également
l'assistance pendant l'enchaînement de « Breathe » et « Time » avant « High Hopes » avec sa
cloche métronome, « Echoes » et l'inusable « Wish You Were Here » en rappel. Un concert en forme
de grand écart parfait entre passé et présent.
* David Gilmour en concert ce
soir à 20 h 30 à l'Olympia, 28, bd des Capucines, Paris IX
e
. Complet. Tél. 08.92.68.33.68.
Nouvel album « On an Island » (disques EMI). Prix : 16,99 .
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